L’amiante peut être très difficile à détecter en raison de sa localisation ou la nature de l’ouvrage dans lequel il a été utilisé. C’est pourquoi l’ISSeP a conçu un drone, qui pourrait remplacer une technique de détection aérienne déjà existante. En effet, la présence d’amiante peut déjà être confirmée par l’utilisation d’un satellite. Mais cette technique offre peu de précision. 

Un test de cet appareil est d’abord prévu en région liégeoise, et pourrait s’étendre à l’ensemble du territoire wallon. Si celui-ci est concluant, il pourrait constituer un premier pas vers un bilan amiante. Celui-ci pourrait devenir une étape obligatoire, à l’instar de nos voisins français pour qui ce bilan est un élément requis, comme le certificat énergétique, lors de la vente d’un bien immobilier.

Pour rappel, depuis le 1er janvier 1995, chaque employeur est tenu de dresser un inventaire de tous les éléments contenant de l’amiante au sein de son entreprise. Autre évolution législative allant dans ce sens avec l’extension aux particuliers depuis fin 2018 de respecter les mesures de préventions afin de réduire la pollution par l’amiante (Arrêté du Gouvernement Wallon du 20/09/2018). Ceci ayant pour objectif de réduire au maximum les risques liés à l’exposition de cette catégorie de matériaux largement mise en œuvre dans notre pays de par le passé.

Si le même type de bilan devenait un jour également obligatoire dans la sphère privée, il y a fort à parier que le système de drone développé par l’ISSeP deviendrait un moyen innovant voir incontournable de dresser ce bilan.